Coforchange Projet CoForChange
CoForChange est un projet financé par plusieurs pays européens, dont les objectifs sont de prévoir les impacts des changements globaux sur la structure et la composition floristique des peuplements forestiers dans le Bassin du Congo, et de proposer des outils d'aide à la décision pour atténuer ces impacts.
Les activités scientifiques seront menées dans la région dite de la " Sangha River Interval ". Elles seront organisées en sept workpackages associant de nombreuses disciplines et compétences.
Pourquoi ? | Où ? | Pour quoi faire ? | Comment ? | Pour qui ? |
Les forêts du Bassin du Congo constituent le deuxième massif mondial de forêts denses tropicales humides (FTHs). Elles abritent une grande diversité de types forestiers, et une exceptionnelle diversité floristique et faunistique. Elles offrent aux niveaux local et mondial des services écosystémiques essentiels (stockage du carbone, régulation du climat régional, recyclage de l'eau), et des moyens de subsistance aux communautés locales.
Elles subissent cependant les effets croissants de la pression anthropique (exploitation minière, exploitation pour le bois d’œuvre et le bois de chauffage, conversion des terres), et du changement climatique ; une tendance à l'assèchement du climat a été observée au cours des 30 dernières années, qui pourrait ne pas s’inverser.
Ces changements modifieront la répartition des espèces, de manière différentielle, et/ou conduiront à leur extinction. Ils modifieront ainsi les caractéristiques des FTH - leur composition, leur diversité et leur structure -, ce qui affectera en conséquence leurs fonctions et les services qu’elles produisent.
Principaux facteurs et leurs déterminants influençant la répartition spatiale des espèces et par conséquent la composition, la diversité et les propriétés fonctionnelles des communautés végétales. La disponibilité en eau dépend de facteurs pédoclimatiques (régime pluviométrique, capacité de rétention en eau des sols , profondeur de la nappe phréatique) alors que la disponibilité en lumière dépend du climat et des pressions anthropiques.
Les données paléo-écologiques montrent que de tels changements ont eu lieu dans le passé: des perturbations climatiques et anthropiques ont influencé de manière significative les caractéristiques des FTH de la région au cours des derniers 6000 ans. Améliorer notre compréhension de ces modifications antérieures est crucial pour réaliser des projections de l'évolution des forêts et mettre en place des stratégies de conservation et de gestion. Tel est le défi du projet CoForChange.
Pour mettre en œuvre le projet, CoForChange a choisi les forêts de la région dite de la "Sangha River interval" (carte) , région qui englobe le Paysage Tri-National des forêts de la Sangha, à cheval sur l'ouest du Cameroun, le sud-ouest de la RCA et le nord de la République du Congo. La zone s'étend sur 213 000 km2, dont environ 100 000 km2 de forêts ont été inventoriés à des fins de gestion.
Les communautés végétales de la région sont représentatives des FTHs du Bassin du Congo. Compte tenu de leur histoire, elles semblent être les moins résilientes aux changements globaux, et la mise au point d'outils d'aide à la décision constitue une priorité pour leur conservation et leur gestion.
Le travail réalisé dans le cadre du projet s'appuiera sur des données d'inventaires forestiers, mises à disposition par les administrations nationales et les entreprises forestières
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Pour savoir comment, pourquoi et où les espèces arborées seront capables de survivre à un assèchement progressif et à une augmentation de la pression sur les ressources, le projet CoForChange doit :
Les activités sont organisées en sept workpackages (WP1-WP7), dont six scientifiques :
A travers le couplage d'informations issues (i) des variations spatiales et temporelles des communautés végétales et des facteurs environnementaux, (ii) des traits fonctionnels des espèces, le projet CoForChange produira des outils d'aide à la décision opérationnels pour les administrations africaines et européennes, les sociétés d'exploitation forestière, les organismes de certification et les ONGs . Les connaissances et les résultats seront diffusés (i) auprès des décideurs à travers des notes à l'attention des décideurs, (ii) auprès des chercheurs et des étudiants par le biais de publications scientifiques. Ces résultats seront également intégrés dans des cursus de formation existant.
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